Retour au blogue | 20 novembre 2019

Le bois : la matière à tout faire

Tout est dans tout. Et pour le bois, c’est particulièrement vrai. Tel qu’on le connait, ce matériau fait partie intégrante de nos maisons, de nos outils et de nos feux de foyer, mais ses déclinaisons sont beaucoup plus nombreuses que vous ne le croyez.

Pour comprendre la source de sa polyvalence, il faut d’abord savoir que ce sont ses composantes qui en font un allié passe-partout. On parle ici de composés organiques comme la cellulose, l’hémicellulose, la lignine et le taxane qui, une fois extraits, nous permettent de fabriquer une longue liste de produits. En voici cinq qui sortent des sentiers battus.

La balle de ping-pong

Difficile à croire, mais ce qui permet à une petite balle vide de rebondir d’un bout à l’autre d’une grande table verte, c’est le bois. En fait, c’est une de ses composantes nommée celluloïd. Facile à mouler, elle provient d’un mélange de nitrocellulose et de camphre plastifiant d’origine végétale.

Fait intéressant : la raquette avec laquelle on frappe la balle s’appelle aussi un bois. C’est sans doute un sport pour les véritables fanatiques de la matière.

Le shampoing

Qui dit bois, dit aussi fluidité. Cette fois, c’est la composante (et virelangue) nommée lignine qu’on ajoute de façon courante aux shampoings pour préserver leur état liquide et homogène. Aussi surnommée « la colle naturelle du bois », elle est une addition indispensable pour lier et stabiliser des substances qui sont difficiles à combiner autrement.

La peinture

Vous savez comment on crée et préserve la texture de la peinture qui couvre vos murs? Un mot : hydroxyéthylcellulose. Ce gélifiant et épaississant naturel offert par le bois se trouve dans une panoplie de produits ménagers comme le dentifrice, les cosmétiques ainsi qu’une variété de peintures, incluant leurs versions anti-éclaboussures. Ce qui ne veut pas dire qu’on se salit moins, mais au moins, on met toutes les chances de notre côté.

La moulée d’animaux

Pour nourrir nos petites bêtes adéquatement, il faut leur offrir les bons nutriments. Le hic, c’est que ces derniers existent souvent sous la forme de granules difficiles à mastiquer. Voilà pourquoi l’ajout d’un liant est nécessaire à la création d’un mélange consistant. C’est là que le bois entre en jeu.

Dérivés de la lignine du bois, les linosulfites lient et lubrifient leur nourriture, mais réduisent aussi la consommation d’énergie des presses qui servent à compacter le tout.

La chimiothérapie

Munis de superpouvoirs qui leur permettent de bloquer la division cellulaire, les taxanes sont des composés organiques cruciaux pour traiter le cancer. Provenant des ifs, une famille de conifères densément présents au Québec, ces agents chimiothérapiques représentent une contribution locale de taille au traitement de la maladie.

Surprenant n’est-ce pas? Il n’y a pas à dire, le bois est partout et fait partie intégrante de notre quotidien. Il s’agit d’une ressource naturelle qui nécessite une gestion responsable de nos forêts. Un matériau précieux que l’on se doit de protéger.

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